Des députés au chevet de l’élevage au Space
Plusieurs membres de la commission aux affaires économiques de l’Assemblée nationale dont son président se sont rendus au Space pour échanger avec les filières et les éleveurs.
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Alors que l’exécutif faisait cruellement défaut, le législatif l’a suppléé au salon du Space à Rennes le 19 septembre. Tous membres de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, huit députés (1) ont arpenté les allées du salon à l’initiative de la députée du Morbihan, Nicole Le Peih, et ont échangé avec des responsables de filières et des éleveurs exposants.
À leur tête, le président de la commission, Antoine Armand, qui s’est exprimé au cours d’une conférence de presse afin d’affirmer que les thématiques agricoles intéressent toujours les parlementaires. « C’est le symbole que, même s’il y a eu un évènement au cours du mois de juin [la dissolution NDLR], notre travail qui est de longue date continue sur ce sujet », promet-il.
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Au menu de cette déambulation, une rencontre avec Interbev-l’interprofession de la viande, le Cniel, celle du lait, La Coopération Agricole ou encore une visite sur le stand du syndicat majoritaire. Certains députés se sont toutefois aussi rendus individuellement à la rencontre de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne sur leur stand respectif. Éleveurs exposants ont également pu échanger avec les élus sur le parcours.
L’élevage, un « parent pauvre »
La situation sanitaire actuelle de l’élevage en France n’était pas étrangère à cette visite pour la délégation. « C’était très important d’être là, après des mois extrêmement difficiles du point de vue sanitaire, que ce soit pour les ovins ou pour les bovins. Toutes les difficultés structurelles étant aggravées par la crise », analyse Antoine Armand. Il estime par ailleurs que cette crise sanitaire a été « traitée assez vite par le gouvernement démissionnaire grâce à des mesures d’urgence de vaccination, de prise en charge » sans négliger les conséquences pour les éleveurs qui sont dans « une détresse économique, financière et morale », observe le député de l’ancienne majorité.
Antoine Armand a en outre évoqué le lancement d’une « mission sur les filières d’abattage », mais aussi le début d’une « reconquête agroalimentaire et, en particulier, de soutien à l’élevage qu’il faut bien le reconnaître, a pu être un des parents pauvres, de l’amont à l’aval », juge-t-il. Le député a aussi assuré avec ses collègues être « extrêmement vigilant à ce que le futur gouvernement remette dès que possible sur la table la loi d’orientation agricole », même s’il ne souhaite pas « tout réinventer parce qu’on a changé d’assemblée et de gouvernement ».
(1) Jean-Luc Fugit (Ensemble), Julien Dive (Droite républicaine), Aurélie Trouvé (LFI), Pascal Lecamp (Les Démocrates), Nicole Le Peih (Ensemble), Jean-Luc Bourgeaux (Droite républicaine), Antoine Armand (Ensemble) et Patrice Martin (RN).
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